samedi 6 mai 2017

Sur la recherche d'un Messie cosmoplanétaire

Les élections en France ou ailleurs tout comme les analyses sur le rôle des managers ou des leaders démontrent l'envie de sauveurs. Nous sommes désormais au-delà de l'envie d'un despote éclairé. Il nous faut une sorte de Messie cosmoplanétaire capable de tout, tout de suite, permettant aux masses de vivre heureuses et sans effort, dans un petit confort douillet.

Tu entends les attentes délirantes, les espoirs fous vis-à-vis des leaders. Ils doivent être charismatiques, clairvoyants, bienveillants, brillants, honnêtes, pédagogues, humbles, simples, doux. On attend qu'ils protègent, trouvent des solutions, prennent toutes les responsabilités, sans demander le moindre effort aux masses. Le pain et les jeux version numérique. Ces attentes se retrouvent à tous les niveaux : politiques, managers dans les entreprises ou les administrations, responsables d'associations, professeurs, bientôt délégués de classe. 

Ainsi, même les honnêtes hommes décevront forcément et ne pourront qu'être vilipendés par la vox populi. Dès lors, le succès des démagogues n'a rien d'étonnant, ils ont compris qu'il n'y avait plus de limites aux promesses face aux désirs fous. 

L'esprit consumériste a donc fini par gagner, pourrissant les âmes et les cœurs. Essayer d'agir par soi-même sur le monde, prendre ses responsabilités, ne pas se chercher d'excuses faciles, semblent être incongru. Même les "activistes" les plus bruyants se contentent pour beaucoup d'actions virtuelles ou de dérisoires occupations de places publiques. Ils ne risqueraient pour rien au monde leur peau, tu ne les verras pas défiler à Caracas ou à Moscou pour leurs idées.  

Voilà pourquoi les révolutions politiques ne sont pas prêtes d'arriver, des consommateurs ne font pas des citoyens. 

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